Gestion des nuisances olfactives [1]
Les mauvaises odeurs représentent un risque de nuisance pris en compte par les exploitants d’installations de stockage de déchets. Confrontée à des conditions rendues difficiles par l’abondance des pluies, l’équipe d’exploitation de Valoparc met en place des mesures au quotidien. Elle est mobilisée pour maîtriser toujours mieux les causes de ces nuisances et les neutraliser.
Maîtriser les émissions
Deux principales causes des nuisances olfactives sont surveillées par les équipes :
- Les casiers ouverts : le casier dans lequel les déchets sont enfouis, avant qu’il ne soit fermé, présente le plus de risques d’émanation du biogaz issu de la dégradation des déchets. Un réseau de dégazage provisoire est mis en place pour le capter au maximum.
- Les émissions diffuses : un site présente des points faibles pour une captation optimale du biogaz (tête de puits, soudure de membranes, flexibles d’évacuations de condensats...). Calitom met en place des moyens de contrôles quotidiens et assure les réparations nécessaires.
Des facteurs externes
Les pluies importantes qui ont touché la Charente depuis octobre 2023 ont créé des conditions défavorables. La formation de composés soufrés, importante en début de remplissage de casier, augmente lorsque les déchets sont abondamment arrosés par la pluie. Certains déchets comme le plâtre génèrent des composés soufrés. Du plâtre ou de la poussière de plâtre sont encore trop présents dans les encombrants de déchetterie. Le travail avec les collectivités, les artisans et les habitants pour les éliminer, doit se poursuivre.
Le plan d'actions 2024
Un dispositif de contrôle complet du site existe pour identifier les émissions diffuses, et éventuelles «fuites» nécessitant une intervention afin de maîtriser les nuisances.
Toutes les fuites de décembre cartographiées
- Survol du site par drône équipé d'un capteur,
- Passage à pied avec un détecteur de méthane en complément.
La dernière cartographie a été réalisée en décembre 2023. Elle a permis d’identifier 2 sources d’émissions diffuses qui ont été résolues en début d’année 2024.
Analyser les nuisances
- Enregistrement de tous les signalements de nuisances olfactives : date, heure, lieu, type et intensité de l’odeur,
- Enregistrement des données associées : les conditions météo, la force et le sens du vent, les données d’exploitation,
- Analyse des résultats et suivi de l’évolution.
Février à juin : des travaux pour réduire les nuisances
Etat du casier à février 2024 : casier 2 avec une surface ouverte > 5 000 m2
- mars : réduction par 2 ou par 3 de la surface ouverte en exploitation,
- mars et juin : pose d’une couverture argileuse de 70 cm sur les surfaces de déchets en fin d’exploitation,
- mars et juin : forage de nouveaux puits de biogaz et raccordement au réseau de dégazage,
Etat du casier au 12 juin 2024 suite aux travaux du mois de mars : réduction par 2 de la surface ouverte en exploitation, installation de 3 puits de captage de gaz supplémentaires et préparation de la rampe d’accès nouveau casier (en jaune)
- en continu : maintenance et optimisation des équipements de dégazage (turbines, cuves de charbon actif, torchère)
- en continu : augmentation des rendements de la station de traitement des lixiviats pour vider les stocks en place
- en continu : réalisation de tournées à pied pour identifier des sources olfactives.
Etat du casier au 21 juin 2024 : couverture complète du casier 2 par de l'argile avec 3 puits de captage supplémentaires prêts à être raccordés (en orange), entrée dans le casier 3 dans une alvéole de moins de 2 000 m2 (en jaune).
Contrôle et suivi des actions, une volonté de transparence
- Le centre de stockage de Ste-Sévère est une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) soumise à des obligations définies par l’arrêté préfectoral de 2011 qui en autorise l’activité. De ce fait, l’Etat exerce un contrôle direct et permanent du site afin d’assurer le respect des obligations réglementaires de fonctionnement et de traitement des rejets. La prochaine inspection aura lieu fin juin.
- A minima une fois par an, la sous-préfecture de Cognac réunit la Commission de suivi de (CSS). Outre les représentants de l’Etat (Sous-Préfet, DREAL) sont conviés les élus et les associations locales. Au cours de chaque commission, les services de Calitom présentent un bilan de leur activité et répondent aux interrogations de la DREAL et des participants. La prochaine CSS aura lieu en juillet.